Notre époque est une époque où le temps d’attention est court.
L’antisémitisme se banalise par une augmentation des tags, des tweet, des post.
Or, il se débride plus facilement sur le net, il est plus facile de se « débragueter » sur les réseaux sociaux.
Une semaine ordinaire de février ; vous n’allez jamais autant apprécier que février ait 28 jours :
Le 10 février 2019 tag antimite « juden » sur la vitrine du restaurant Bagelstein à Paris
11 et 14 février 2019 série d’inscriptions antisémites notamment sur le portrait de Simone Veil
Le 12 février 2019 l’arbre planté à la mémoire d’Ilan Halimi est scié
Moi aussi. Ils ont tué sa mémoire !
13 février 2019 une plaque a la mémoire d’enfants juif arrachée à Maisons-Alfort
15 février 2019 lettre antisémite à l’encontre de KLEBER MESQUIDA (président du conseil départemental de l’Hérault) et Carole DELGA
« Chère salope et sale juif »
Le 16 février Alain Finkielkraut est injurié par des gilets jaunes surprotéinés à force de manger de merguez
19 février 2019 80 sépultures du cimetière juif de Quatzenheim profanées
Le 19 février une synagogue à Bry Sur Marne est profanée
Ces évènements ont saisi nos yeux et nos oreilles et celles du monde.
On laisse faire, on ne réagit plus !
Mais Nous, Nous restons les seuls à nous en souvenir.
Quelque chose d’autre s’est passé ailleurs.
L’information passe et la société s’intéresse à autre chose.
Cependant, la douleur humaine reste. La peur qu’elle engendre continue, et, à moins d’être traitée, elle pourrit peu à peu et corrompt5 tout ce qu’elle touche.
Nos médias souffrent de TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité), elles sont responsables de ce mal-être.
Je ne pouvais pas commencer cette année sans constater ces évènements horribles que nous, Juifs en France, avons vécu au cours de ces dernières années et que nous gardons tous en mémoire.
Le monde dans lequel nous vivons, particulièrement pendant ces dernières années, semble être rempli d’évènements qui frappent notre cœur de terreur et qui amènent la peur et l’anxiété.
Le résultat, aussi paradoxal qu’il soit, est que nous nous sommes habitués au renforcement des procédures de sécurité : dans les aéroports, les bâtiments publics, les grands rassemblements, et maintenant les écoles juives, les centres communautaires – y compris avec des soldats aux portes de notre synagogue.
Nous réjouissons même de leur présence alors que nous devrions nous en inquiéter.
Je me souviens des mots de ma fille Prune, alors que je l’amenais à l’école « Papa, il y a l’armée maintenant c’est mieux hein ! »
Cette peur non-formulée, au fond de nos esprits, à chaque fois que nous regardons les informations, que nous ouvrons un journal ou que nous surfons sur Internet est : « quelle nouvelle atrocité pourrait encore avoir eu lieu ? »
“No jews no news” disent les américains
Dans ces intervalles de paix et de tranquillité, nous essayons de nous asseoir confortablement en attendant alors que notre « Maison brule.. » notre société brule…..
Bien sûr, le paysage économique plutôt morne dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui a également ajouté à notre sentiment d’incertitude.
La confiance envers les hommes politiques ou les hommes d’affaires est au plus bas. « Les affaires » égrènent notre quotidien.
Notre inquiétude et notre anxiété s’accroissent chaque jour, chaque fois qu’un nouveau défi scientifique ou technologique est lâché dans la nature.
De rudes vagues de chaleur, des inondations dévastatrices et d’autres conditions climatiques extrêmes, les ouragans Dorian sont la nouvelle norme d’un changement climatique qui semble hors de contrôle et qui ne fait qu’augmenter nos craintes.
« Le ciel nous tombe sur la tête » « Par Toutatis »
Franklin Delano Roosevelt avait un jour rassuré l’une des générations qui nous a précédé que « la seule chose dont nous ayons à avoir peur est la peur elle-même ».
Le Pape Wotyla s’écriait ‘n’ayez pas peur « à l’occasion des fêtes mariales
Je crains que notre génération puisse ne pas trouver le même réconfort dans ce message.
Nous, avons vécu à travers une période de calme relatif après la seconde guerre mondiale, nous sommes aujourd’hui témoins d’une nouvelle vague d’antisémitisme dans les rues européennes.
Qui aurait pu penser que cent vingt ans après l’affaire Dreyfus, que le cri de «mort aux Juifs» serait à nouveau entendu à Paris?
Qui aurait pu penser que seulement soixante-dix ans après la Shoah, des graffitis sur les murs de bâtiments juifs appelleraient à envoyer « les Juifs à la chambre à gaz ? »
Au fil des mois, j’ai entendu des gens me dire : « j’ai peur. » mais d’autres encore « j’en ai marre »
Nous devons rester un moment avec ces peurs pour leur faire face directement.
Nous ne sommes pas revenus aux années trente.
Au contraire, pour la première fois en près de quatre mille ans d’histoire juive, nous avons simultanément l’indépendance et la souveraineté dans le pays d’Israël, ainsi que la liberté et l’égalité dans la diaspora.
Les conditions sont très éloignées de celles d’il y a quatre-vingt ans d’au moins deux façons,
La première est qu’Israël existe, et a, comme raison d’être, le rassemblement des dispersés.
Deuxièmement, bien qu’il puisse y avoir beaucoup de gens qui soient antisémites en Europe, le fait est que nos dirigeants, dans leur immense majorité, ne le sont pas. Et, de façon encore plus importante : ils s’expriment de façon volontaire et soutenue en faveur de la communauté juive.
Il suffit de regarder autour de vous : le gouvernement n’a pas hésité à déployer des soldats pour nous protéger, alors que par le passé, à des périodes douloureuses, le pouvoir de l’état a été utilisé pour nous arrêter.
Le renouveau de souveraineté juive dans notre ancien pays qu’il est infiniment préférable d’avoir un état d’Israël… avec tous les problèmes qui vont avec, y compris des condamnations venant d’un monde soi-disant impartial, que de ne pas avoir d’Israël… et de placer à nouveau notre destin dans les caprices des nations et d’espérer gagner leur sympathie.
« Je préfère vos critiques à vos condoléances » Golda Meir
Quant à l’antisémitisme, il n’a jamais été plus évident que cette haine qui commence par nous ne s’arrête jamais avec nous. Il concerne notre modèle de société.
Nous sommes le proverbial canari dans la mine, et nos ennemis les plus importants aujourd’hui sont les ennemis de la liberté de tous, partout.
Nous nous sentons peut-être anxieux, et même apeurés, mais il y a des endroits du monde où la terreur est le pain quotidien.
des chrétiens sont massacrés, décapités, chassés de leurs maisons et où ils vivent dans la terreur.
Il existe aujourd’hui des lieux où les femmes et les filles yazidis ou zoroastriennes sont achetées et vendues comme esclaves sexuelles, utilisées, abusées et éliminées selon le bon-vouloir de leurs tortionnaires.
Des centaines de musulmans meurent chaque jour… la plupart du temps par la main d’autres musulmans. Les bahaïs sont en danger.
De même que les bouddhistes, les hindous, les Kurdes, les Druzes et même les athées!
D’…..merci le traitement est le même pour tous !
Je doute sérieusement que les historiens qui se pencheront sur notre époque aient la tentation de la décrire comme un âge d’or de la tolérance.
Il n’est pas étonnant que beaucoup viennent à la synagogue à Rosh Hashana et à Kippour à la recherche de consolation et de réconfort.
Nous voulons nous éloigner de ces peurs et de cette anxiété, nous cherchons un havre de paix pour nous ressourcer.
C’est pourquoi il est plutôt paradoxal d’ouvrir nos livres de prières pour y trouver une prière où nous demandons à Dieu de nous accorder, parmi toutes les possibilités, la « crainte » … comme si nous n’en avions pas assez!
Ne vous trompez pas, mais est-ce que nous n’avons pas déjà suffisamment de crainte?
Du point de vue de la liturgie, la réponse est clairement « non ! ».
La crainte que nous cherchons pendant les grandes fêtes est qualitativement différente de l’effroi que nous ressentons en voyant les actes d’un monde qui semble être devenu fou.
Nous userons dans la hamida pendant les fêtes de Tichi une prière sur la crainte D’……..
Dans cette prière, nous posons comme idéal un monde qui reconnaît le monothéisme éthique; un monde qui vit d’une manière qui reflète l’émerveillement, la crainte et la vénération de Dieu.
La plupart d’entre nous ont appris du Chéma l’importante mitsva de « aimer D… de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces. » Dt 6, 4
Les enseignants du judaïsme du premier siècle – y compris même les premiers chrétiens – étaient d’accord pour dire que c’était là l’un des principes de base de la Bible : aimer Dieu et aimer notre prochain.
Beaucoup d’entre nous connaissent en revanche moins la mitsva de craindre Dieu. Nous ne la lisons pas deux fois par jour comme le Chéma, mais elle apparaît au milieu même de la Torah, à la fois géographiquement et théologiquement, au cœur du livre du Lévitique, dans le chapitre dix-neuf, que nous lirons le matin de Kippour.
Là nous trouvons des versets tels que « tu n’insulteras pas le sourd et tu ne placeras pas de pierre d’achoppement devant l’aveugle. Tu craindras ton Dieu : Je suis l’Eternel. »
Ou plus loin : « tu te lèveras devant la personne âgée et tu témoigneras du respect envers elle. Tu craindras ton Dieu : Je suis l’Eternel. » En fait, il y a beaucoup d’endroits dans la Torah où on nous demande de craindre Dieu.
Que l’on traduise le mot hébreu « yirah » par « peur, » « révérence » ou « crainte mêlée d’émerveillement, » nous voyons que la Torah s’attend à ce que nous vivions à la hauteur de ses attentes, à agir de façon appropriée envers les autres, et, si ce n’est par amour du prochain, de Dieu et de Sa création, alors par crainte mêlée de révérence pour Dieu, parce que nous sommes emplis du respect que D’…..doit nous inspirer.
Les rabbins ont même créé un mot pour désigner cette valeur mainte fois répétée dans la Torah : yirat shamaïm : la crainte du ciel.
Ainsi celui qui craint Dieu n’insulte pas celui qui est sourd et ne place pas une pierre d’achoppement devant l’aveugle.
Ceux qui craignent Dieu témoignent du respect pour ceux qui sont âgés et se soucient de ceux qui ont des difficultés financières. Et ils traitent leurs domestiques et leurs employés avec compassion.
Mais les terroristes, comme Al-Qaïda ou Daesh ne prétendent-ils pas aussi craindre Dieu à leur manière ? Ne prétendent-ils pas commettre ces actes au nom de Dieu ?
Il y a une différence qualitative : le judaïsme a toujours affirmé qu’aimer la vie est la façon authentique d’exprimer la yirat shamaim, la crainte du ciel. Cette valeur-là ne peut exister sans l’autre.
Vers la fin de sa vie, Moïse se tourna vers la génération suivante pour lui expliquer comment honorer l’Eternel : « Choisissez la vie, pour que vous et vos enfants puissiez vivre ! » Dt 30, 19 Nous prenons cela pour un fait acquis en oubliant à quel point c’est rare dans l’histoire des religions. Pourquoi ?
Pensez à tout le mal justifié que vous pourriez commettre si vous pensiez que vous en seriez récompensé dans le monde à venir ?
Depuis l’aube de la civilisation, le paradis a bien trop souvent été utilisé comme excuse pour justifier l’injustice, la violence et le meurtre, ici, sur terre.
C’est la logique des terroristes, des bombes humaines et des fanatiques religieux. C’est la même logique que ceux qui brûlent des «hérétiques» au bûcher pour sauver leurs âmes.
Contre cet état d’esprit terrifiant, le judaïsme est tout entier une protestation.
Nous devons nous battre pour la justice et la compassion dans cette vie, pas pour celle d’après.
Le judaïsme ne se préoccupe pas tant de la peur de la mort.
Le judaïsme se préoccupe d’une peur bien plus dangereuse… celle de faire face à la vie avec toutes ses souffrances, ses déceptions et son imprévision.
C’est la peur de la vie et non la peur de la mort qui a mené des gens à créer des états totalitaires et des religions fondamentalistes.
C’est la peur de la vie qui, en définitive, est une peur de la liberté. C’est précisément pour cette raison que pour le terrorisme, la peur de la vie prend la forme d’une attaque contre la liberté.
Le message de la Torah, est que la vie est sainte, que la mort souille et que la terreur au nom de D’…. est une profanation du nom de Dieu.
Parce qu’aujourd’hui, ce n’est pas juste la France, Israël, ou même les juifs dont la liberté est en risque.
C’est réellement dans le monde entier.
Martin Luther King dit dans un sermon en 1963 : « nous devons ériger des digues de courage pour retenir le flot de la peur. »
Le courage n’est pas l’absence de peur.
Non, le courage est le jugement que quelque chose d’autre est plus important que la peur.
Ce qui est une évidence au niveau de la communauté ou de la société est encore plus vrai au niveau individuel.
Après tout, toutes nos peurs et nos angoisses ne viennent pas de l’extérieur, mais de notre interieur.
Quand on s’y penche, la peur que nous avons du terrorisme, ou notre appréhension à mal traiter les autres n’est rien comparé à la paralysie par laquelle nous retient notre peur la plus profonde.
En cette période de questionnement, Pensez à toutes les choses que vous aimeriez changer dans votre vie mais que vous avez l’impression de ne pas pouvoir changer.
Les impossibilités, les «je ne peux pas» qui vous hantent.
Les peurs qui enchaînent et qui entravent; celles dont vous vous souvenez chaque année mais à propos desquelles vous ne faites jamais rien.
Nous en avons tous!
Je ne peux pas étudier plus, je ne suis pas assez bon.
Je ne peux pas changer de carrière. (ou revenir sur le marché du travail)
Je ne peux pas réparer ma relation avec mes parents ou avec mes enfants.
Je ne peux pas être à nouveau en couple depuis que mon conjoint est mort.
Je ne peux pas être éthique dans mon activité professionnelle et rester compétitif.
Je n’ai pas de temps pour mes amis, je suis débordé par tout ce que j’ai à faire.
Je ne peux pas consacrer plus de temps à ma famille.
Je ne peux pas m’empêcher de faire des commérages.
Je ne peux pas contrôler mon humeur.
Je ne peux pas changer mon mode de vie, même si il est mauvais pour ma santé.
Je n’ai pas le temps pour chabbat ou pour la vie communautaire.
Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas. J’aimerais bien, mais c’est tout simplement impossible.
Souvent, c’est nous-même qui nous plaçons en travers du chemin.
Et le pire qui n’est jamais décevant ? C’est souvent notre inaction qui engendre plus de doutes, de peurs, et qui nous paralyse encore plus.
De façon plus insidieuse, lorsque nous nous sentons inspiré de d’accomplir une mitsva nous entendons une petite voix apeurée qui nous arrête et qui se moque de nos nobles résolutions.
« Qu’est-ce que tu crois être en train de faire ?
Qui penses-tu tromper ?
Qui es-tu pour prétendre être une personne juste ?
Toi, qui ne sait même pas lire l’hébreu ou qui ne mange pas cacher ? Tu vas commencer à respecter le chabbat ?
Bien sûr ! Tu vas être un philanthrope ? Tu as des choses plus intéressantes auxquelles consacrer ton argent ! » Nous nous décourageons nous-même.
Nous avons peur de paraître idiot ou hypocrite, et nous devenons notre propre adversaire, notre propre procureur.
Victor Hugo écrivit un roman intitulé « Quatrevingt-treize », dans lequel un bateau est pris dans une terrible tempête. Au plus fort de l’orage, l’équipage entend un terrible bruit sous le pont.
Ils savent ce que c’est : l’un des canons s’est détaché et vient percuter les parois du navire à chaque fracas de la mer. Deux hommes, au risque de leur vie, parviennent à le rattacher, parce qu’ils savent que le lourd canon à l’intérieur de leur bateau est un plus grand danger que l’orage à l’extérieur. Il en est de même pour les gens. Les fardeaux qu’ils portent à l’intérieur sont souvent plus destructeurs que les orages qu’ils traversent.
Le courage avec lequel je suggère que nous affrontions nos peurs – cette foi religieuse que je fais mienne, n’est néanmoins pas un genre de pensée positive.
Ce n’est pas un optimisme naïf. Il ne s’agit pas de voir le monde tel que nous aimerions qu’il soit et puis de croire que le simple fait d’espérer ou de prier fera qu’il en sera ainsi.
Seul un optimiste un peu simple peut nier les sombres réalités de notre monde. Ce type d’optimisme est la croyance passive que les choses iront mieux. L’espoir, d’un autre côté, est la conviction que, si nous œuvrons suffisamment fort, nous pouvons améliorer les choses.
Dieu n’a jamais promis que le monde irait mieux tout seul…Il nous appartient de faire ce qu’il faut pour que cela arrive.
L’espoir juif est de voir le monde exactement comme il est, et, en dépit de cela, de ne pas abandonner l’espoir qu’il puisse être différent…
La conception juive de la confiance et du courage est un réalisme qui a été touché par l’espoir. Et l’espoir, ti kVa, Israël en fait son hymne a le pouvoir de transformer le monde.
Les terroristes ont cherché à affaiblir la communauté juive et la société à travers la peur.
Au lieu de cela, ils nous rappellent que notre meilleur arme de défense est l’espoir qui vient avec la croyance fermement établie que tout est possible, tant que nous sommes capables de faire face à nos peurs avec courage et d’agir.
Voilà pourquoi notre livre de prière nous demande plus de crainte…
C’est l’antidote nécessaire aux horreurs de ce monde.
Demain nous sonnerons le chofar.
Il existe beaucoup de symboles derrière cet instrument.
C’est un appel au repentir, un appel au pardon de Dieu, une proclamation du nouvel an. Mais au fond, le coup du chofar est un cri de bataille.
Il dit « hineni », me voilà. Je suis prêt pour le défi à venir en dépit de la peur.
Je crois que je peux le faire et rien ne se tiendra en travers de ma route.
C’est en définitive le message de cette saison de fêtes.
Que la confiance et l’espoir nous donne la force de relever nos défis, nous permette de surmonter l’adversité que la vie amène naturellement, et puisse D… nous donner le courage de voir venir cette nouvelle année avec espoir.
Cette synagogue a toujours été un pôle de résistance à l’inadmissible.
Il faut inlassablement rappeler les idéaux de la République, qui sont les mêmes que ceux du Judaïsme, en particulier la priorité à l’éducation, le refus du communautarisme et l’ouverture sur la Cité.
Je le disais l’année dernière, la parole juive, depuis 2500 ans n’est pas politiquement correcte.
Le repos hebdomadaire, le respect de la Nature, l’amour et la juste rémunération du prochain, n’ont jamais été politiquement corrects.
C’est pourquoi vous devez soutenir notre synagogue dans sa mission.
Je conclurai mon propos de ce soir en vous lisant des verres de Paul Eluard :
XI
La peur et le courage de vivre et de mourir
La mort si difficile et si facile
XII
Hommes pour qui ce trésor fut chanté
Hommes pour qui ce trésor fut gâché
XIII
Hommes réels pour qui le désespoir
Alimente le feu dévorant de l’espoir
Ouvrons ensemble le dernier bourgeon de l’avenir
Shana Tova ou’Metouqa,
Douceur, sérénité, réussite, santé et paix
Samuel BENHAMOU
PRESIDENT